dimanche 8 mars 2009

LA DEUXIEME NUIT































الليلة الثانية









LA DEUXIEME NUIT



















Vois la patience de la Bougie, elle est Lumière à nos yeux et pourtant le Feu la dévore.







Lorsque la nuit approcha Dounia Zad dit à sa sœur :




« Oh, ma sœur, termine pour moi ton récit. »

Elle dit :

« Avec plaisir, si le roi m’y autorise. »

Il dit :






« Raconte. »






Elle dit :

"Lorsque le vieux vit les larmes du veau, son cœur s’attendrit à son égard, et il dit au berger :






« Garde ce veau parmi tes animaux. »





Et tout cela pendant que le génie s’émerveillait.




Puis le propriétaire de la gazelle dit :



" Tout cela se passa tandis que ma cousine observait, elle regarda et déclara :



«Sacrifie ce veau car il est gras ! »




Cela ne m’était pas facile de l’égorger, alors j’ai ordonné au berger de l’emmener et il s’en est emparé.




Le deuxième jour, alors que j’étais assis, voici que le berger s’est approché de moi et dit :




« Oh maître, je vais te dire une chose qui va te réjouir, car j’ai une bonne nouvelle dont j'attends une récompense .











Je lui dis :





« D’accord. »

Il dit:





« J’ai une fille qui connaît la magie depuis son enfance, et lorsque hier tu m’as donné le veau, je suis rentré avec lui chez moi et alors ma fille l’a observé, puis s’est couverte le visage et s’est mise à pleurer.




Puis elle a éclaté de rire et elle m’a dit :





« Ton respect à mon égard à diminué lorsque tu as fait entrer des hommes étrangers prés de moi. »





Alors, je lui ai dit :

« Où sont les hommes étrangers, pourquoi pleurais-tu et pourquoi t’es tu mise à rire ?»

Alors, elle m'a dit :





« Ce veau qui est avec toi, c’est le fils du marchand, il a été ensorcelé par l'épouse de son père de même que sa mère, et c'exst pour cela que j'ai ri. En ce qui concerne le motif de mes pleurs, c’est à cause de sa mère car son père l’a sacrifiée."




J'ai attendu impatiemment le lever du jour pour venir à toi et t'informe."

Ô Génie, lorsque j’ai entendu les propos de ce berger, je suis parti avec lui car j’étais ivre de joie et de plaisir sans avoir bu de vin, jusqu'à ce que je sois arrivé à sa maison.

Alors la fille du berger m’a accueillit à bras ouverts et me baisa la main, alors le veau s'est dirigé dans ma direction et se frotta à moi.




J'ai demandé à la fille du berger :




"Est-ce que ce que tu as dit au sujet de ce veau est vrai ?"





Elle dit :




« Oui, maître, c'est votre fils bien aimé. »




Alors je lui ai dit :

« Oh, jeune fille, si tu le libères, tout ce qui m'appartient et qui est sous la garde de ton père comme et bêtes et richesses sera pour toi."




Alors elle sourit, et elle dit :




« Ô maître, je ne désire de richesse qu’à deux conditions, la première est que tu me le donne comme époux, la seconde est que j’ensorcelle celle qui l’a ensorcelé et que je l’enferme, car autrement je ne serai pas en sécurité à cause de sa fourberie. »

Alors, Ô génie, lorsque j’ai entendu les propos de la fille du berger, j’ai dit :






« Tu auras d'avantage que ce que je t'ai promis qui est sous la main de ton père comme richesse, et en ce qui concerne ma cousine, je t’autorise a faire couler son sang."




Alors, quand elle a entendu mes propos, elle a pris une tasse remplie d'eau, elle prononce au dessus une formule magique, et elle en a aspergé le veau.




Elle lui dit :




« Si Dieu t’a créé « veau », reste comme cela et ne changes pas, m aissi tu as été ensorcelé, alors reviens à ta création première avec la permission de Dieu Le Très Haut –qu’il soit exalté. »




Voilà qu'il s'ébroua et redevint un être humain.




Je me suis jeté sur lui et je lui ai dit :





« Par Dieu, il faut que tu me racontes tout ce que ma nièce t'a fait ainsi qu'à ta mère, narres moi tout ce qui vous est arrivé. »




J'ai dit :




« Ô mon fils, Dieu t'a donné quelqu'un qui te délivre et t'a rétabli dans tes droits. »





Puis, Ô Génie, je l'ai marié à la fille du berger et celle-ci a transformé ma nièce en gazelle.




Je suis venu jusqu'ici et j'ai vu ceux-ci rassemblés, alors, je les ai questionnés sur leur situation.




Ils m'ont informé sur ce qui s'était passé pour ce marchand, je me suis alors assis pour voir ce qui allait se passer.




Tel est mon récit.




Le génie dit :




« Ce récit est merveilleux, et je t’octroierais le tiers de son sang. »




Aussitôt, s'approchât le vieux qui possédait deux chiens sloughis. Il dit :





« Oh seigneur des rois des génies, saches que ces deux chiens sont mes deux frères et moi je suis le troisième. Lorsque mon père est mort, il nous a laissé un héritage. Nous avions trois mille dinars, alors, moi j'ai ouvert une boutique où je vends et j'achète, et pendant ce temps là, un de mes frères est parti en voyage pour son négoce et fut absent durant une année.




Quand il revint, il ne possédait plus rien .




Alors, je lui ai dit :




« Oh mon frère, ne t'avais-je pas déconseillé ce voyage ? »




Alors, il se mit à pleurer et dit :

« Oh, mon frère, c'est Dieu Tout puissant qui en a décidé ainsi pour moi, tes propos sont sans interêt car je ne possède plus rien."





Alors, je l'ai emmené et je suis arrivé à la boutique avec lui, puis, je suis parti en sa compagnie au hammam. Je l'ai revêtu d'une robe parmi les vêtements les plus luxueux, et je lui ai dit :




« Oh mon frère, j'ai calculé le profit de ma boutique année après année, et je vais le partager entre nous deux à l'exception du capital, j'ai fait le calcul des bénéfices du magasin et j'ai trouvé mille dinars. »




J'ai fait les louanges de Dieu Tout Puissant, et j'étais extrêmement réjoui, et j'ai partagé le profit entre nous et nous sommes restés ensemble durant quelques jours. Puis mes deux frères furent pris du désir de voyager et voulaient que je parte avec eux, ce que j'ai refusé. Je leur ai dit :




« Pendant votre voyage, que sera mon profit ? »





Etant prospère, je ne leur ai pas obéi, au contraire, nous avons continué de tenir nos magasins et avons vendu et acheté durant une année entière.





Tous les deux m'incitaient au voyage et moi je refusais, jusqu'à ce que soient écoulées six années, puis j'abondai dans leur sens, et acceptais le voyage.




Je leur dis :




« Il faut que nous comptions ce dont nous disposons comme argent. »




Alors, nous l'avons compté et il y avait six mille dinars.





J'ai dit :





« Enterrons en la moitié dans le sol, pour qu'il nous soit utile s'il nous arrive quelque chose, et chacun d'entre nous prendra mille dinars dont nous nous servirons."




Ils dirent :




« C'est une bonne idée. »





J'ai donc pris l'argent, l'ai divisé en deux moitiés et j'ai enterré trois mille dinars. En ce qui concerne les trois mille autres dinars, j'ai donné à chacun mille dinars, puis nous avons préparé nos marchandises et loué un bateau dans lequel nous avons transporté nos affaires.




Ainsi nous avons voyagé durant un mois complet, jusqu'à ce que nous parvenions à une ville ou nous avons vendu nos marchandises et notre profit fut de dix dinars pour chaque dinar.




Ensuite, nous avons désiré reprendre le voyage et nous avons trouvé une esclave au bord de la mer.




Elle s'approcha face à moi et me dit :




« Oh, Maître, peux - tu me faire plaisir, ce dont je te récompenserai ? »




J'ai répondu :




« Oui ! »




Alors, elle dit :




« Maître, épouses moi, emmènes moi dans ton pays et je me donnerai à toi, fais moi une faveur, parce que je fais partie de celles qui récompensent ceux qui lui font du bien. Mais, ne te fie pas à ma condition. »





Lorsque j'ai entendu ses propos, mon cœur s'est attendri à son égard. C'était une chose désirée par Dieu Tout Puissant et je l'ai emmenée. Je l'ai habillée et j'ai aménagé pour elle un lit magnifique dans le bateau, j'ai manifesté de l'empressement vis à vis d'elle, et me suis conduit avec générosité. Puis nous avons navigué, mon cœur la chérissait d'un amour immense, et je ne me séparais d'elle ni la nuit ni le jour.

Je m'occupais d'elle au détriment de mes frères qui me jalousaient et convoitaient mes biens et l'importance de mes marchandises. Ils ne quittaient pas mes richesses du regard.




Alors, ils parlèrent de me tuer et de prendre mes biens et Satan approuvait leurs actions. Ils vinrent alors que je dormais prés de ma femme et me jetèrent dans la mer.

Ma femme se réveilla et bondit, elle se transforma en fée, m'emporta et m'emmena sur une île, puis elle s'absenta un peu et revînt au matin.

Elle me dit :

"C'est moi, ta femme, qui t'ai transporté jusqu'ici et qui t'ai sauvé de la mort avec la permission de Dieu -qu'il soit exalté- et saches que je suis un génie et lorsque je t'ai vu, mon cœur t'a aimé.

Je crois en Dieu et en son Messager -que la Prière et la Paix de Dieu soient sur lui -alors que je suis venue vers dans la situation ou tu m'as vue , tu m’as épousée, et moi je t'ai sauvé de la noyade.

Je suis en colère contre tes deux frères, et il faut que je les tue."

Lorsque j'ai entendu son récit, j'ai été émerveillé, je l'ai remerciée pour son action et lui ai dit :

"En ce qui concerne la mort de mes frères, ne fais pas cela. "

Puis, je lui ai narré ce qui m'était arrivé avec eux, mais lorsqu'elle eut entendu mes propos, elle dit :

"Cette nuit, je m'envolerai dans leur direction, je coulerai leur bateau et je les tuerai. "

Je lui ai dit :

Par Dieu, fais pas ça, car l'auteur de ce proverbe dit :




« Ô toi qui fais le bien à celui qui fait le mal, tu mets fin à ses actes !»

Et quoi qu'il en soit, ce sont mes frères. "

Alors, elle dit :

"Il faut que je les tue."

Alors, je l'ai suppliée.

Puis elle m'a emporté, s'est envolée et m'a déposé sur le seuil de ma maison, j'ai ouvert les portes et j'ai sorti ce que j'avais caché sous terre.

J'ai ouvert ma boutique après que j'aie salué les gens et acheté des marchandises, et quand il fit nuit, je pénétrais dans ma maison et c'est alors que j'ai trouvé ces deux chiens attachés.

Lorsqu'ils m'ont vu, ils se sont dressés devant moi, se sont mis à pleurer et m'ont agrippé. J'en restais tout ébahi et je ne repris conscience que lorsque ma femme me dit :

"Ce sont tes deux frères."

J'ai dit :

"Qui leur a fait cela ? "

Elle répondit :

"Je me suis adressée à ma soeur qui a fait cela, et ils ne seront délivrés que dans dix ans."




Et c'est pourquoi je suis venu vers elle afin qu'elle les libère, après être restés dans cette situation dix années durant.

C'est alors que j'ai vu ce jeune homme qui m'a informé de ce qui lui était arrivé, aussi je ne désire pas quitter cet endroit afin de voir ce qui se passera entre toi et lui.

Ceci est mon histoire ! "

Le génie dit :

C'est une histoire merveilleuse, et je te donnerai le tiers du sang de son crime.

A ce moment là , le troisième vieillard, le propriétaire de la mule, s'approcha et dit au génie :

"Moi, je vais te raconter une histoire qui est plus merveilleuse que l'histoire des deux autres, et alors tu me feras don du reste du sang de son crime. "

Le génie dit :

"Oui ! "



Le vieillard dit :




"Ô sultan, président des génies, cette mule, c'était ma femme.

J'étais parti en voyage et je m'étais éloigné d'elle durant une année complète, puis mon voyage s'est achevé et une nuit je suis revenu vers elle .

J'ai trouvé un esclave noir couché avec elle dans son lit, ils discutaient tous les deux, se câlinaient, riaient et s'embrassaient.

Lorsqu'elle me vit, elle s'empressa de se lever en direction d'un cruchon qui contenait de l'eau auquel elle parla et m'aspergea en disant :

"Quittes cette apparence et prends l'aspect d'un chien ! "

Et, sur le champ, je me suis transformé en chien, puis elle me chassa de la maison, dont je suis donc sorti par la porte, et ne cessais de marcher, jusqu'à ce que je parvienne à la boutique d'un boucher.

Je m'en approchais et j'obtenais des os pour manger.

Lorsqu'il me vit, le propriétaire de la boutique m'attrapa et me fit rentrer dans sa maison.

Lorsqu'elle m'aperçut, la fille du boucher se voilà le visage, et elle dit :

"Comment peux tu nous amener un homme et entre avec lui chez nous ?"

Son père dit :

"Et où est l'homme ? "

Elle dit :

"Ce chien a été ensorcelé par une femme, et moi j'ai le pouvoir de le délivrer."

Lorsque son père entendit ces mots, il dit :

"Ô, ma fille il faut que tu le délivres."

Elle prit un cruchon qui contenait de l’eau, elle lui parla et en aspergea un peu sur moi et dit :

"Quittes cette apparence et reprends ton prmeier aspect ."

Et je suis revenu à mon aspect originel.

Je lui ai baisé la main et je lui ai dit :

"Je désire que tu ensorcelles ma femme tout comme elle m’a ensorcelé."

Alors, elle m’a donné un peu d’eau et m’a dit :

"Lorsque tu la verras endormie, jettes cette eau sur elle et elle deviendra ce que tu demanderas. "

Je l’ai alors trouvée endormie, j’ai jeté l’eau sur elle, et j’ai dit :

"Quittes cette apparence, et prends l’aspect d’une mule!"




Et c’est celle que tu vois de tes yeux, Ô Sultan, chef des rois des génies.

Lorsqu’il eut terminé son récit, le génie se mit à trépigner de joie et lui octroya le reste de son sang.

Shéhérazade arriva au matin et elle cessa les propos qui lui étaient permis.

Sa soeur lui dit :




"O ton récit est sucré, parfumé, délicieux, doux et tendre."

Elle répondit :

"Ceci n'est rien à coté de ce que je vous narrerai la nuit prochaine si je survis et si le roi me garde en vie."

Le roi dit :

"Je jure par Dieu que je ne la tuerai tant que je n’aurai pas entendu la suite de son récit, parce qu'elle est merveilleuse. "

Puis, ils passèrent cette nuit enlacés jusqu’au matin.













































Al-Battani (env. 855-923) était un astronome et mathématicien arabe (on écrit aussi Al Batani, et en latin : Albategnius, Albategni, Albatenius ; nom complet : Abū ʿAbdullāh Muḥammad ibn Jābir ibn Sinān ar-Raqqī al-Ḥarrani aṣ-Ṣabiʾ al-Battānī), né à Harran près d'Urfa. Son épithète as-Sabi suggère que ses ancêtres étaient membres de la secte des Sabéens qui adoraient les étoiles, mais son nom complet affirme qu'il était musulman. On le désigne parfois comme le « Ptolémée des Arabes ».





























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