vendredi 13 mars 2009

LA QUATRIEME NUIT








الليلة الرابعة


















LA QUATRIEME NUIT












Espoir




On m'a raconté, oh roi bienheureux que le démon s’agita et se transforma en fumée qui montait dans l’air, puis elle se rassemblait et rentrait dans l’amphore petit à petit, alors le pêcheur s’empressa d’attraper le bouchon de plomb et ferma le goulot de l’amphore.

Alors, le démon appela et il lui dit :

Tu m’as suggéré par quelle mort succomber, il faut que je te jette dans cette mer et que je, bâtisse pour moi une maison ici.

Alors, tout ceux qui viendront à cet endroit, je leur interdirait de pêcher et je leur dirait :

"Ici il y a un lutin (ici se trouve un lutin), et tous ceux qui en seront informés, il leur apparaîtra toute sortes de morts et ils choisiront la leur parmi elles."

Lorsque le démon entendit les propos du pêcheur, il désiré sortir, mais il n’en eut pas la possibilité et il comprit qu’il était emprisonné et vit l’inscription du cachet de Salomon et il sur que le pêcheur avait pris la direction de la mer.

Le méchant démon adoucit ses propos, obéit et dit :

"Que désires-tu faire de moi, oh pêcheur ?"

Il dit :

Je vais te jeter dans la mer ! Tu y étais déjà resté mille huit cent années et je vais t’y remettre sur l’heure pour que tu y séjournes.

Alors, le démon lui dit :

Ouvres-moi, et je te comblerai de bienfaits !

Le pécheur lui répondit :

Tu mens, oh maudit ! Je suis semblable et tu es semblable à la légende du vizir du roi Younân (roi des grecs) et du sage Doûbân.

Alors, le démon demanda :

Et quelle est leur histoire ?

Le pêcheur dit :

Saches, oh toi le démon, qu’il y avait dans les temps anciens et les siècles et époques précédents, dans une certaine ville de Perse, un roi qu’on appelait Younân, il possédait une fortune, une armée, du courage et des acolytes (des adjoints).

Il avait la gale dans son corps et les savants étaient incapables de le guérir et personne parmi les médecins n’avait la capacité à le soigner.

Alors, était entré dans la ville du roi Yoûnân, un sage très âgé, on l’appelait le sage Doûbân.

C’était un familier des livres Grecs, Perses, Byzantins, Arabes et Syriaques et il connaissait la médecine et les constellations, il était connaisseur du principes de leurs raisons et des fondements de leurs affaires, de leurs avantages et de leurs inconvénients, connaisseur de la particularité des plantes, des herbes sèches des herbes vertes, de leur toxicité et de leurs bienfaits.

Il connaissait les sciences de la philosophie et avait acquis toutes les sciences, médicales et autres.

Puis le sage, lorsqu’il entra dans la ville du roi, instaura une lueur d’espoir, il entendit l’information du roi et ce qui lui était arrivé de la part de la gale dont Dieu l’avait éprouvé, alors que les médecins étaient incapables de le soigner, de même que les gens de science.

Lorsque ce la est parvenu au sage, il était couché, l’esprit occupé, puis quand vint le matin, il s’habilla et entra chez le roi Yoûnân et l’informa en personne, il dit :

Ce qui afflige ton corps m’est parvenu et nombre de médecins ne connaissent pas de moyen de le faire disparaître, et voici que je suis venu pour te soigner.

Mais, je ne te ferai pas boire de médicaments et ne t’enduirai pas de pommade.

Lorsque le roi Yoûnân entendit ses propos, il s’en émerveilla et dit :

Comment feras tu ?

Alors, je jure (par Dieu) que si tu me guéris, je t’enrichirai pour l’enfant de l’enfant (jusqu’à la descendance), je te comblerai de bienfaits, et tout ce que tu désireras sera pour toi, et tu seras mon compagnon de table et mon très cher.

Puis, il lui offrit un cadeau et fut bienfaisant à son égard, et il lui demanda :

Vas-tu me guérir de cette maladie sans médicament et sans pommade ?

Il dit :

Parfaitement !

Alors, le roi s’émerveilla et lui ordonna d’agir.

Il lui répondit :

A ton service !

Puis, il arriva de chez le roi alors qu’il avait loué une maison, il y transportât ses livres, ses remèdes et ses simples, il en retirât drogues et médicaments, et en posa dans le trou d’une crosse, et il fit pour lui une canne et fabriqua une balle avec ses connaissances.

Lorsqu’il eut fabriqué la totalité et qu’il eut tout terminé, il survint chez le roi le deuxième jour et entra chez lui.

Alors il lui commanda de chevaucher sur la lice (arène, piste) et de jouer avec la balle et la crosse.

Il était accompagné des princes, du chambellan, des vizirs et de chefs d’états (de tribus).

Alors, ils ne restèrent pas assis dans l’arène pour que puisse y entrer le sage Doûbân et qu’il lui offre la crosse.

Alors, il dit :

Prends cette crosse et empoigne la à l’exemple de cette cane, et marche dans la lice, et frappes la balle de toutes tes forces jusqu’à ce que ta main transpire ainsi que ton corps, alors le remède se mettra en application à partir de ta main, puis il circulera dans la circulation de ton corps.

Alors, lorsque tu auras transpiré et que le remède aura circulé en toi, retourne vers ton château et entre au hammam, fais ta toilette et tu seras guéri !

Sur ces entrefaites, le roi Yoûnân prit cette crosse de la part du age, et la serra dans sa main, il chevaucha le coursier, alors la balle fut lancée entre ses pattes, il se précipita après elle jusqu’à ce qu’il l’atteigne et la frappe de toutes ses forces.

C’était difficile pour sa main de cramponner la crosse, mais il ne cessa de frapper la balle jusqu’à ce que sa main transpire, et la circule dans son corps et qu’y circule également le médicament de la cane.

Alors, le sage Dûbân sut que le médicament circulait dans son corps, et il lui ordonna de retourner à son château et d’entrer au hammam sur l’heure.

E roi Yûnân s’en retourna aussitôt et il ordonna qu’on évacue pour lui le hammam, les valets de chambre s’empressaient et les esclaves (mamelouks) se bousculaient, ils renouvelaient les étoffes pour le roi.

Alors, il entra dans le hammam et fit une excellente toilette, il vêtit ses habits à l’intérieur, puis il en sortit et chevaucha en direction du château et s’y endormit.

Ceci est ce qu’il en était du cas du roi Yûnân, en ce qui concerne ce qu’il en était du cas du sage Dûbân, il était revenu à sa maison, et lorsque ce fut le matin, il survint chez le roi, il lui demanda la permission de lui faire une suggestion au moyen de ces vers :

Elles s’appellent des qualités alors qu’elles appellent un refus
Et lorsqu’elles s’appellent un jour comme le tien un refus

Oh maître de la direction qui illumine
Tu réchauffes le discours le sommeil ténébreux

Ta direction continue d’être un Orient Lumineux
La direction des temps maussades que tu ne vois pas brûle

Ou bien, plut à Dieu des bienfaits de ta part (s’il te plait), lesquels
Ont fait un refus qui fait une ombre sur la colline

Et qui rejette la plupart des richesses à la demande du Très Haut
Afin d’obtenir du temps une chose de première nécessité.

Lorsqu’il eut achevé son poème, le roi se leva et lui donna l’accolade, puis il le fit asseoir prés de lui et lui offrit une magnifique robe d’honneur, et lorsque le roi sortit du hammam, il observa son corps et n’y trouva plus de trace de gale, son corps était devenu net comme de l’argent blanc, alors il fut extrêmement réjoui de cela, il était soulagé et de bonne humeur, et lorsque ce fut le lendemain matin, le diwan (*) entra chez lui et s’installa sur le lit du roi, alors le chambellan entra aussi chez lui, ainsi que les grands de l’état.

Alors, le sage Dûbân entra chez lui à son tour, et lorsqu’il le vit, il se leva et alla vers lui promptement.

Il le fit asseoir, alors c’est à ce moment là que les subsistances de nourriture furent étalées et toute la compagnie se mit à la manger.


Il ne cessa d’être son compagnon de table tout au long de la journée, et lorsque la nuit approcha, il donna au sage un millier de Dinars, pas moins, et des présents, et il lui fit monter son cheval de race et celui-ci s’en alla à son domicile.



Alors, le roi Yûnân fut émerveillé de son action et dit :
Il est celui qui a guéri le dos de mon corps (mon dos) sans m’enduire d’onguents, et ceci ne fut que par la sagesse (la raison) de l’habitude (qu’en raison de son habitude), alors il faut que je récompense (gratifie) et que j’honore cet homme.

Je dois le prendre comme intime et comme familier au fil du temps.

La roi passa la nuit satisfait et réjoui de la santé de son corps et d’être délivré de sa maladie, et lorsque vint le matin et qu’il s’assit sur son trône, les chefs du pays se tenaient debout devant lui, les princes étaient assis et ses ministres se tenaient à sa droite et à sa gauche, alors, il demanda après le sage Dûbân, et celui-ci pénétra chez lui, alors le roi se leva pour lui et le fit asseoir à ses côtés et lui fit des dons et des cadeaux.

Il continua de converser avec lui jusqu’à ce qu’approche la nuit, et il prescrivit pour lui cinq robes d’honneur et mille Dinars.

Puis, le sage s’en retourna à sa maison, il était plein de gratitude envers le roi et le remercia vivement.

Lorsque ce fut le matin, le roi sortit et se dirigea vers le diwan, les princes, les vizirs, et le chambellan l’entoura.

Il y avait parmi les vizirs l’un de ceux-ci qui était d’aspect hideux, il était né sous une mauvaise étoile, et il était arrogant et envieux.

Lorsque ce vizir vit que le roi côtoyait le sage Dûbân et le comblait de bienfaits, il devint jaloux à son égard et chercha à lui nuire, alors ce vizir s’approcha du roi et lui dit :

Tu es celui qui rassemble les hommes qui font du bien et j’ai un conseil important pour toi, et si tu m’ordonnes de te le révéler, je te le délivrerai.

Alors le roi dit :

Quel est ton conseil ?

Il dit :

Oh roi, j’ai vu que sans raison, tu accordes tes bienfaits à ton ennemi, et à celui qui cherche le déclin de ton royaume.

Tu le couvres de bienfaits et lui manifeste les plus grands honneurs, et moi je crains en cela pour toi.

Le roi fut irrité et changea de couleur, et il lui dit :

Quel est celui dont tu allègues qu’il est mon ennemi et que j’ai été bienfaisant envers lui.

Alors, il dit :

Si tu es endormi, réveilles –toi, mais je fais allusion au sage Dûbân.

Le roi lui dit :

C’est mon ami, et c’est chez moi l’homme le plus cher parce qu’il m’a soigné et guéri de ma maladie alors que les médecins étaient impuissants, et il n’a pas de semblable dans notre époque, et toi tu tiens ces propos à son encontre ?

Ce que je pense, c’est que tu es jaloux de lui, à l’instar de ce qui m’est parvenu du roi Al Sandibâd.

Alors, Shéhérazade atteignit le matin, et elle tut les mots qui lui avaient été révélés, et ils passèrent cette nuit enlacés



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Abū ‘Alī al-Husayn ibn ‘Abd Allāh ibn Sīnā, dit Avicenne était un philosophe, un écrivain, un médecin et un scientifique musulman chiite d'origine persane. Il s' intéressa à de nombreuses sciences, notamment l'astronomie


londres, madrid



Lisabuzz.com parle de LES MILLE ET UNE NUITS : Honnêtement, je visite des blogs chaque jours de l année, par dizaine, mais là... C est que du bonheur... LES MILLE ET UNE NUITS, c est de le balle, comme dirait mon pote Yoyo88. BENIDANI est et demeurera mon chouchou de la blogosphère, car LES MILLE ET UNE NUITS, sans se la raconter, impressionne et innove à chaque post. LES MILLE ET UNE NUITS est la Ferrari du Web. signé http://blog.lisabuzz.com

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