lundi 9 mars 2009

LA TROISIEME NUIT


















الليلة الثالثة









LA TROISIEME NUIT













Amour







Lorsque vint la nuit, Dounia Zad dit :

"Oh, ma soeur, achève pour nous ton récit. "

Shéhérazade dit :

"Avec plaisir, ma sœur."

Et elle commença :

"On m’a raconté, Ô roi bienheureux, que le marchand s’approcha des vieillards et les remercia. Ils le félicitèrent parce qu'il était sain et sauf, et chacun d’eux s'en retourna vers son pays.



Cela n'est pas plus extraordinaire que l' histoire du pêcheur."

Le roi lui dit :

"Mais qu'elle est l’histoire du pêcheur ? "

"On m'a raconté, oh roi bienheureux, qu’il y avait là-bas un homme âgé qui avait une femme et trois enfants, et qui était pauvre.

Il avait pour habitude de lancer son filet quatre fois par jour, pas davantage.

Puis, un beau jour, il est partit à midi au bord de la mer, il posa sa faucille et lança son filet, il patienta jusqu’à ce qu’il soit stabilisé dans l’eau, puis il en rassembla les deux cordons et il trouva qu'il était lourd.

Alors, il le tira et n’y parvint pas. Il se dirigea vers la terre , il enfonça un piquet et y attacha une extrêmité du cordon, puis se dévêtit et plongea dans l'eau autour du filet, et ne cessa de le manipuler jusqu’à ce qu’il le fasse sortir.

Il remit ses habits, vint vers le filet et n’y trouva qu’un âne mort.

Lorsqu’il vit cela, il devint triste et se mit à déclamer une poésie, il dit :

"Ô toi celui qui pénètre
dans les ténèbres de la nuit et dans la ruine ;
Est-ce que ta volonté est petite au point de ne pas croire en la venue des dons de Dieu par l'action.

Ne vois tu pas la mer et le pêcheur qui tient de debout

Pour sa pitance, et les étoiles de la nuit qui amassent





Il est entré en plein milieu de la mer et les vagues le fouettent
Et il a l’œil en permanence au le cœur du filet

De telle sorte qu’il passe la nuit réjoui
Par le poisson dont l’hameçon a perforé le palais.

Et il a été acheté par qui y a passé la nuit
A l'abri du froid, dans le bien-être et le bonheur.


Gloire à mon Seigneur qui donne à celui-là et qui prive celui-ci
Il y a celui qui pêche et il y a celui qui mange le poisson. "



Puis, lorsque le pêcheur vit l’âne mort, il le délivra du filet, puis il essora le filet et lorsqu’il eut terminé son essorage, il le déploya. Après, il descendit à la mer et dit :

"Au nom de Dieu ! "

Puis, il le lança dans la mer et patienta jusqu’à ce qu’il se stabilise, il le tira, le trouva plus lourd qu'avant et il pensa que c’était du poisson . Il l’amarra, se déshabilla et plongea. Puis il le manipula jusqu'à le faire sortir, puis il apparut sur le rivage. Il trouva dedans une grande jarre qui était pleine de sable et de vase.

Alors, lorsqu’il vit cela, il se désola.

Il jeta la jarre, essora le filet et le nettoya, il recommanda son âme à Dieu et retourna à la mer une troisième fois.

Il lança le filet et patienta jusqu’à ce qu’il se stabilise, puis il le tira et y trouva des tessons et des bouteilles.

Alors, le pêcheur se mit en colère et se mit à récite des poèsies :

"Tu ne peux pas influer sur ta subsistance,
Ni le crayon, ni l’écriture ne t'y sont d'un quelconque utilité.


Les revers de fortunes marginalisent les gens respectables,
Ils élèvent ceux qui ne le méritent pas .


La mort viens si la vie st moche
Lorsque le faucon est humilié , le canard est magnifié.


Un oiseau sillonne la terre de l’orient à l’occident.
Un autre fournit de bonnes choses sans bouger .
"

Puis, il leva la tête en direction du ciel et dit :

"Mon Dieu, tu sais que je ne lance mon filet que quatre fois, pas davantage, et je l’ai déjà lancé trois fois. "

Puis, il cita le nom de Dieu et lança son filet dans la mer, il patienta jusqu’à ce qu’il ait pris sa position, puis il voulut le tirer et n’y parvint pas, alors le filet se planta au fond de la mer.


Il dit :

"Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu ! "

Alors, il se déshabilla, plongea et se mit à s’en occuper, jusqu’à ce qu’il parvienne à le poser sur le rivage, alors, il l’ouvrit et y trouva une amphore en cuivre bleu, pleine et dont le goulot était cacheté d’un plomb ou figurait la marque du sceau de notre Seigneur Salomon.

De cette amphore sortait une fumée qui montait vers le ciel et se propageait à la surface du sol. Il en fut extrêmement étonné.

Aprés cela, la fumée fut complète et se regroupa, puis elle s'agita et se transforma un en 'Ifrith* qui avait la tête dans les nuages et les pieds sur le sol.

La poitrine du pêcheur se mit à frissonner, ses dents se crispèrent, sa salive s’assécha et il ne voyait plus son chemin, c’est alors que l'ifrith le vit et lui dit :

"Il n’y a de Dieu que Dieu, et Salomon est son Prophète !"

Le pêcheur dit :

"Ô immense génie, tu parles de Salomon, Prophète de Dieu alors que Salomon est mort il y a mille huit cent ans, et que nous sommes à la fin des temps !


Alors, quelle est ton histoire, quel est ton récit, et quelle est la cause de ton entrée dans ce vase ? "

Lorsque le génie entendit les propos du pêcheur, il dit :

"Il n’y a de Dieu que Dieu, et je vais t’annoncer une bonne nouvelle. "

Le pêcheur lui dit :

"Et que m’annonces–tu comme bonne nouvelle ? "

Il dit :

"Je vais te tuer de la pire des façons !"

Le pêcheur dit :

"Quel péché ai-je commis au point d’être puni par toi? "

Le diablotin dit :

"Ecoute mon récit, Ô pêcheur."

Le pêcheur dit :

"Parles et sois bref dans ton propos car mon âme est sur le point de partir."


Il dit :


"Saches que je fais partie des génies apostats, car je m’étais insurgé contre le roi Salomon, fils de David, alors qu’il avait envoyé quelqu'un à son Vizir Assif Ben Barakhya* afin que je lui sois amené, alors j’y fus contraint et forcé et j’ai été présenté devant lui.

Lorsque Salomon me vit, il m’adjura et me proposa de lui être fidèle, de m’efforcer d’obéir, ce que j’ai refusé.

Alors, il a commandé qu'on lui amène ce vase et m’y a enfermé, il l’a scellé avec le plomb et il l'a estampillé du nom sacré, il ordonna aux génies de me transporter et de me jeter en pleine mer où je suis resté cent ans.

Alors, je me suis dit en moi-même:


"Celui qui me délivrera, je l’enrichirai pour l’éternité."

Mais, j’ai passé cent ans et personne ne m’a délivré.

Alors, j’y passai cent autres années et je dis :

"Celui qui me délivrera aura tous les trésors de la terre"


Mais personne ne m’a sauvé.

Alors, j’y ai encore passé quatre cent ans, et j’ai dit :

"Celui qui me délivrera, j’exaucerai pour lui trois vœux."


Mais personne ne m'a délivré, alors je me suis dans une violente colère et je me suis dit :

"Celui qui me délivra, je le tuerai, mais j’exaucerai son souhait quant au choix de sa mort."


Et c’est toi qui m’a délivré !"

Lorsque le pêcheur entendit les mots du démon, il dit :

"Ô mon Dieu que c'est extraordinaire, moi qui ne suis venue te délivrer qu'en ces jours-ci , fais moi grâce de ma mort et Dieu te pardonnera, ne me tues pas ou bine Dieu enverra quelqu'un pour te tuer."

Il dit :

"Il faut que je te tue."

Quand le pêcheur eut la certitude de ce qu'il disait, il dit à l'ifrith :

"Renonce à ma mort noblement eu égard au fait que je t'ai libèré.


Le démon dit :


"Et moi je te tuerai uniquement parce que tu m’as délivré. "

Le pêcheur lui dit :

"Ô maître des ifriths, je t'ai fait du bien et tu me rembourse par du mal ! Le proverbe ne ment pas lorsqu’il dit :

"Nous avons fait une bonne action et nous sommes récompensés par son contraire,
Et cela, je le jure, est le fait de celui qui fait des actes scélérats.


Celui qui fait le bien à l’égard de quelqu’un d’autre que ceux de sa famille,
Il récompense tout comme a récompensé le protecteur de la hyène.*"


Lorsqu’il entendit ces propos, il lui dit :

"N’aie aucun espoir, car il n’y a pas de doute que tu seras tué !"

Puis, le pêcheur lui dit :

"Tu insistes pour me tuer ? "

Il dit :

"Oui ! "

Alors, l’autre lui répondit :

"Par le nom sacré qui est gravé sur le sceau de Salomon, je vais te demander une chose pour laquelle tu dois me dire la vérité. "

Il dit :

"D’accord ! "

Quand qu’il entendit la mention du nom suprême, le démon se mit à s’agiter et à trembler, et il lui dit :

"Demandes et sois bref ! "

Alors il lui dit :

"Comment pouvais-tu être dans ce vase qui n’est adapté ni à tes bras ni à tes pieds, et comment aurait-il pu s’adapter à toi tout entier ? "

Alors, le démon lui dit :

"Est-ce que tu ne crois pas que j’étais à l’intérieur ? "

Et le pêcheur lui dit :

"Je ne le croirais pas tant que je ne l’aurai pas vu de mes propres yeux ! "

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Alors, Shéhérazade était parvenue au matin, et elle cessa de raconter les propos qui lui avaient été révèlés.

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1 commentaire:

  1. Bonjour !
    Je suis intriguée; J'apprends l'arabe depuis 11ans, les dialectes et le littéraire. Je ne suis toujours pas capable de traduire convenablement un texte. Beaucoup d'arabisant me disent que la littérature arabe est très difficile et que même pour eux, il leur faut des années d'études pour comprendre la poésie arabe. Comment faîtes-vous ? vous êtes surdoué ? Je suis impressionné.

    Amicalement

    Lina Carmen

    http://linacarmen.unblog.fr

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